La génération d’harmoniques dans les solides ou le chauffage de cible solide en vue d’obtenir un plasma très dense et chaud dépendent de manière cruciale de la longueur de gradient de densité électronique produit devant la cible avant l’impulsion. Ce gradient est lié à la présence d’impulsions laser arrivant sur la cible avant l’impulsion principale. Ces pré-impulsions sont souvent délétères, Une des voies possibles pour améliorer l’impulsion laser est d’utiliser un miroir plasma.
Le principe est simple, le faisceau laser est focalisé sur un diélectrique qui est transparent, lorsque l’intensité est suffisante le diélectrique « claque », un plasma sur-dense est alors produit et la cible devient réfléchissante. Le contraste de l’impulsion est amélioré dans le rapport des coefficients de réflexion avant et après le « claquage ». Bien évidemment, on peut améliorer le contraste en mettant plusieurs miroirs plasmas.
Une des premières applications avec une impulsion laser ainsi améliorée est de produire sur cible solide un grand nombre d’harmoniques intenses. Un gain de plusieurs ordres de grandeur en flux est possible par rapport aux sources classiques d’harmonique XUV dans les gaz, ouvrant largement le domaine non linéaire à l’extrême ultraviolet. La production d’impulsion laser attosecondes (10-18 seconde) à des intensités élevées devrait permettre des avancées significatives dans un domaine émergent de la physique.